L’opération de construction du bâtiment D et de restructuration du bâtiment B consiste à réussir la « couture » fonctionnelle entre ces bâtiments afin d’inclure l’extension dans un projet d’ensemble, le tout dans un souci d’efficience, de cohérence générale et de réalisme technique. Deux problématiques architecturales se posent. L’une qui a trait à la restructuration du bâtiment B, l’autre à la construction « bâtiment D ». L’inscription du bâtiment D se fait très exactement sur les limites de l’assiette foncière. Cette imbrication produit une densité et une structure urbaine valorisante. Le long de l’avenue Georges Pompidou, légèrement en avant de l’alignement de l’IFSI, il signale l'établissement de santé avec une grande clarté. La proximité de l’intervention avec les bâtiments de 1953 de l’architecte Daniel Beyland a inspiré une architecture sobre, respectueuse et complice, capable de dialoguer dignement avec un contexte aux valeurs historiques indéniables.
Les façades extérieures de l’extension se veulent justes, simples et sans artifice. Elles mettent en exergue à la fois la régularité du programme et la générosité des chambres. La profondeur exceptionnelle des baies donne une impression de robustesse et leurs encadrements boisés une image domestique et chaleureuse. La grille « structurelle » en béton est vêtue d’une pierre naturelle de la carrière de Paussac, tirée à quelques kilomètres du site. La répartition des fonctions par étage n’implique qu’une occupation partielle du rez-de- chaussée. C’est l’occasion d’offrir un espace de desserte inédit et multifonction. Des jardins paysagers sont dégagés et se laissent percevoir depuis la voie publique. Le nouveau bâtiment se distingue par la simplicité de sa conception au service de la polyvalence, de l’évolutivité et de l’efficience. Chaque plateau d’hospitalisation est conçu de la même façon, autour d’un patio généreux. Un noyau de desserte pourvu des fonctions logistiques et tertiaires distribue en ses deux extrémités, deux unités de 30 lits. Ces deux unités partagent une frontière commune afin de garantir une flexibilité totale dans l’affectation des lits. Les plateaux sont irrigués par deux circulations permettant l’optimisation des déplacements pour le personnel et la distinction entre les flux logistiques et malades couchés d’un côté et les flux publics de l’autre.
Deux critères ont prévalu à la conception des espaces : luminosité et confort. Pour le public, le grand patio central a un rôle d’orientation précieux et unique. Pour le personnel, chaque lieu de travail ou circulation empruntée sont éclairés naturellement par les petits patios. La conception de la chambre est digne de celle d’un grand hôtel : priorité à l’espace habitable, grande baie sur l'extérieur, aménagements boisés chaleureux. La restructuration du bâtiment B est prévue dans le respect des préconisations programmatiques avec les éléments remarquables suivants. De nouveaux ascenseurs publics et consultants d'un accès aisé sont créés de façon intégrée au bâtiment. Un axe médico technique clair à tous niveaux est mis en place. Le positionnement des secteurs met en priorité l’efficacité de l’axe vital.