Depuis 20 ans, dans le cadre de politiques successives de maîtrise des dépenses publiques, le milieu de la santé subit une succession de transformations, dictées pour l’essentiel d’entre elles par décisions gouvernementales. La T2A (plan Mattéï 2003), les grands plans successifs d’investissements immobiliers (...) ont bouleversé son paysage.
Mais un paysage qui se révèle aujourd’hui équivoque. Avec notamment des déséquilibres et disparités des typologies socio-sanitaires dans les territoires de vie. Un paysage qui se doit désormais de recouvrer un certain équilibre et cherche – dans un objectif d’égalité d’accès aux soins pour tous – à rectifier les dérives de l’hospitalo-centrisme et à favoriser le virage ambulatoire. Un paysage qui doit encore rapidement réussir à assumer non seulement la transition écologique qui interroge notamment les choix passés en faveur du "gigantisme" et du "toute voiture", mais aussi la révolution numérique qui s’attache à inaugurer autour du Dossier Médical Partagé, un hôpital "hors les murs" dématérialisé.
La loi “Ma santé 2022“ (juillet 2019), qui a prolongé la loi HPST (juillet 2009), vise à adapter le système de santé à la transition épidémiologique sociétale actuelle (Les maladies chroniques, le vieillissement et la dépendance, les enjeux de santé publique actuels (obésité, tabac, le plan cancer…))
Elle tend à favoriser une évolution vers un mode d’exercice plus coopératif. Celle-ci ne peut se concevoir qu’à travers le développement de nouvelles organisations de santé, en capacité d’apporter, par le regroupement des professionnels de santé du territoire, une haute valeur ajoutée interprofessionnelle Ville/Hôpital, à l’origine d’une innovation par la qualité médicale.
C’est dans la continuité de notre recherche, le SHAPE, développé par l’agence en 2019, que le Groupe Médicina Santé a confié à Bartolo+Contré architectes la construction d’un pôle de santé pluridisciplinaire de dernière génération à Bordeaux. Ce pôle ambulatoire de proximité sera notamment doté d'une balnéothérapie.
Le projet, ancré dans le futur écoquartier de la Zac Saint-Maurice, respecte des engagements de développement durable inédits dans le monde de la santé. Sa structure mixte bois-béton, ses objectifs de basse-consommation en font un exemple de construction basse carbone.