Le bâtiment est positionné dans un environnement contemporain suburbain caractéristique des contours de nos agglomérations : diffus et peu lisible. Pourtant, le lieu est bien habité et l’enjeu urbain est de taille.
Les éléments du programme sont mis en forme avec une égale attention : un édifice de bureaux et un parking de plein air, formant un ensemble fonctionnel soudé à l’existant. Pourtant, ici, sans être monotone, l’architecture se révèle unitaire par sa régularité abstraite, massive et lisible. Le parking en surface, continu et brut, est conçu avec autant de franchise. Plantés avec sagesse et précision, 100 arbres procurent, à la façon d’une clairière urbaine, un paysage inattendu.
Les espaces intérieurs opèrent une fusion entre l’espace urbain et l’architecture. Au cœur de l’édifice, un atrium dessiné sur toutes ses dimensions ponctue et fédère l’organisation interne.
Deux types d’espaces sont dédiés aux deux temporalités d’usage : ceux prévus pour le travail, intimes et confortables et ceux propices à la rencontre et la déambulation. Pourtant, aucune frontière franche ne les sépare dans un souci de fluidité tant recherchée dans les nouvelles façons de travailler. Les transparences entre l’intérieur et l’extérieur, celles disposées notamment devant les "tiers-lieux", offrent un dialogue habile entre l’activité tertiaire et l’environnement urbain. Une nouvelle urbanité est semée par une architecture résolument "in-situ".
Le siège de la CFE est une construction bioclimatique. Le bâtiment dispose d’une façade sur mesure et de conception unique. L’enveloppe respirante préfabriquée est constituée de deux peaux de verre ouvrantes en bois à l’intérieur et aluminium à l’extérieur. Connectée à des capteurs, elle est gérée par un système automatisé d’ouverture/fermeture et occultation. La façade couplée à l’atrium permet la ventilation naturelle en été, printemps et automne. Le chauffage et le rafraîchissement sont assurés par des planchers chauffants à basse température alimentée par une géothermie sur nappe à 70 mètres de profondeur. L’ensemble est couplé à une pompe à chaleur. La construction est de type passif.